HORS-LA-LOI (2010)
Posted by By AfroTeam

Titre: HORS-LA-LOI (2010)
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Titre Original: Hors la loi Réalisateur: Rachid Bouchareb |
BANDE ANNONCE du film: Hors La Loi Artistes: Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila |
Synopsis:
Chasses de leur terre algérienne, trois frères et leur mère sont séparés. Messaoud s’engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tète du mouvement pour indépendance de l’Algérie et Said fait fortune dans les bouges et les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scelle autour de l’amour d’une mère, se mêlera inexorablement a celui d’une nation en lutte pour sa liberté.
Sortie le: 22/09/2010 (France)
“Hors la loi” ou la tentation de la censure en toute légalité
Le film de Rachid Bouchareb “Hors la loi” présenté en compétition officielle au Festival de Cannes (qui se tiendra du 12 au 23 mai) raconte “l’histoire de trois frères réchappés du massacre de Sétif et leur ascension criminelle en France sur fond de guerre d’Algérie”.
Pour Rachid Bouchareb, c’est le deuxième film présenté à Cannes après “Indigène” et avec le trio de talents -Jamel Debbouze, Sami Bouajila et Roschdy Zem- acclamé par la critique l’année dernière qui avait reçu la Palme d’or collective du meilleur interprète masculin.
Ce film n’est pas considéré comme les autres car il traite de la guerre d’Algérie l’un des événements les plus sombres de l’histoire française et Lionel Luca député UMP entend bien le scruter à la loupe: en 2009, interpellé par plusieurs interviews du réalisateur, il décide de saisir le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants, Hubert Falco, qui demande un rapport au Service Historique de la Défense. Dans un bref avis ils y ont noté des “erreurs et anachronismes” à la grande satisfaction du député.
Si on ne peut attendre d’un film, d’une fiction, l’exactitude d’un documentaire on peut quand même s’étonner que cette analyse ait été réalisée avec une des premières versions du script et sans visionnage du long métrage. Lionel Luca visiblement agacé indique que ce film est « révisionniste et c’est une falsification de l’histoire ».
Non content d’utiliser le mot “révisionniste” synonyme de condamnation sans appel, il considère que cette production est mal venue, en cette période de froid dans les relations franco-algériennes. Et enchaîne sur une critique historico-cinématographique quand il accuse le réalisateur de « vouloir mettre le feu aux poudres de manière insupportable, de raviver les blessures au lieu de pacifier les relations ». Il va même plus loin s’étonnant que le film ait bénéficié de subventions françaises, et exprimera son soulagement lorsqu’il apprendra que ce film représentera l’Algérie et non la France. C’est d’ailleurs une décision assez singulière puisque cette Å“uvre a été réalisée par un français, les rôles principaux sont tenus par des français et l’action se déroule en France et en Algérie même si ce dernier a subventionné ce projet a hauteur de 4 millions d’euros.
S’engouffrant dans la brèche ouverte par Mr Luca, un comité proche de l’extrême-droite, dénommé «Pour la vérité historique – Cannes 2010», a menacé de mener des actions spectaculaires contre le film durant le Festival de Cannes.
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